Je présente ici des Vanités qui ont été évoquées dans la thèse sans faire l’objet d’une étude particulière (à chaque fois, une note dans le corps de la thèse renvoie à cette annexe iconographique), ou qui n’ont pas du tout été mentionnées, mais qui permettent de compléter le corpus et d’en présenter la diversité : j’ai varié les époques et les origines géographiques (si l’Espagne n’est pas représentée, c’est que les Vanités espagnoles sont très peu diffusées et qu’il est difficile d’en obtenir des reproductions), mais aussi les figures : on reconnaîtra des Vanités aux livres, aux instruments de musique, aux armes, au tabac…
Enfin, ayant dit en conclusion que le genre de la Vanité disparaissait presque complètement au xviiie siècle, avant d’être réinterprété par des artistes modernes au xxe siècle, j’ai choisi de présenter deux exemples de ces Vanités modernes: une Vanité de Picasso (1881-1973) et une autre de Gerhard Richter (né en 1932).
Jacques de Gheyn, Vanité, New-York, Metropolitan Museum, 1603.
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Jan Davidsz de Heem, Vanité (détail), collection particulière
David Bailly, Vanité aux portraits, Leiden, Stedelijk Museum De Lakenhal, 1651.
Pieter Claesz, Vanité, Amsterdam, Rijksmuseum, 1628. |
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Sébastien Bonnecroy, Vanité, Strasbourg, Musée des Beaux-Arts, 1641. |
Simon Renard de Saint-André, Vanité, Marseille, Musée des Beaux-Arts, c. 1650. |
Anonyme, Vanité, (École Française), Paris, Musée du Louvre, milieu du xviie siècle. |
Anonyme, Vanité au cadran solaire, Paris, Musée du Louvre, après 1626. (anciennement attribuée à
Stoskopff) |
Franciscus Gysbrechts, Vanité, Anvers, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, deuxième moitié du xviie siècle. |
Harmen Steenwijck, Vanité,
Leiden, Stedelijk Museum de Lakenhal, c. 1640. |
Pablo Picasso, Nature morte aux oursins, Paris, Musée Picasso, 1946. |
Gerhard Richter, Schädel, Saint-Étienne, Musée d’Art Moderne, 1983. |
« L’art
a toujours eu un lien avec la détresse, le désespoir, le désarroi (je songe aux
crucifixions du haut Moyen Âge jusqu’à Grünewald, mais aussi aux portraits de
la Renaissance, à Mondrian et à Rembrandt, à Donatello et Pollock). C’est un
aspect que nous négligeons souvent en extrayant les éléments formels et
esthétiques pour les isoler. Nous cessons alors de voir le contenu dans la
forme et considérons la forme comme un contenant (comme une belle enveloppe
faite avec talent) et un complément qui vaut la peine d’être examiné. Pourtant
le contenu n’a pas de forme (comme un vêtement dont on peut changer) mais est
forme (qui ne peut pas être interchangeable) ».
Gerhard Richter, « Notes, 1982-83 », dans Écrits, Dijon, Les Presses du réel, coll. « Écrits d’artistes », p. 115-116.
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